a tangai 22,

Aie,
L'impression que j'en ressens est que le nombre d'accidents se multiplient.
La conjoncture actuelle fais que les arbres et les hommes en patissent, et c pas près de s'arrêter.
Mais la ou ça fait plus mal, c'est comme tu dis que les hommes sont employés comme chair à canon, et là... ben ça sonne que y'a un gros problèmes dans les textes de lois et de leur application.
Les grosses, petites et moyennes structures sont confrontées aux même problèmes!
Après c'est de la bonne ou mauvaise foie!
Courage aux blessés, pense bien à eux.

Salutations.

la ToRtUe ArBoRiColE a écrit:

je suis bien d'accord av toi, j'ai encore bosser av un mec qui fait de l'élagage à l'echelle...la msa a une grande part de responsbilté ds tout ce bordel!...car faut dire les choses ds notre profession on trouve de tout, de l'entrepreneur consciencieux qui respecte toutes les regles de secu aux gros charlots qui se disent élagueur...et moi ca me soul...ils seraient ptetr temps d'agir...(plus facile à dire je sais....)

merci pour gros charlots.......

car à force d'etre sur se forum je me sent de moins en moins proche du monde de l'elagage.....

meme tellement loin que j'ai meme plus envie d'y revenir.......

quand j'exerçais encore pour moi grimper c'étais un sentiment de "liberté"....  et en plus j'adorais me faire peur les gros pendules les grosses secouées en demontage sa c'etait bon.........

je grimpais "léger" (le moins de matos possible sur le harnais, pas de casque, pas de manchettes et dès qu'il fesait a peine chaud plus de pantalon de secu) c'était mon choix!!!!

je suis majeur et vaciné (quoi que meme pas vaciné....mais sa aussi c'est mon choix) je connais les risques et j'enm..... les gens trop secu qui voulaient m' imposer des règles pour grimper......

à partir du moment où le salarié à le matos qu'il a besoin pour bosser en toute securité pourquoi chercher des problèmes là où il n'y a pas lieu.....

mais bon meme si dernièrement je reflechissais à revenir dans l'elagage je crois que maintenant c'est bon j'ai pas envie de me prendre la tete avec toute ces nouvelles legislations..... et perdre le sentiment de liberté que j'avais quand je grimpais..........

Et bien, dure semaine pour tes potes, Tangaï... Je compatis à leur douleur et à ta colère...

Le problème de la sécurité dans tous les métiers à risque, c'est qu'elle est soumise au principe du maillon faible... Qu'un seul acteur ne joue pas le jeu, et le risque n'est plus maîtrisé...

Ne le prends pas mal, Daminown, mais effectivement, il est peut être préférable que tu ne t'y remette pas... Les règles de sécurité évoluent pour protéger le plus grand nombre. J'ai connu un maître de stage qui grimpait léger, lui aussi.

Et je disais qu'il ne se mettait pas en danger, mais que si je faisais pareil que lui, alors là, moi, je me mettais en danger...
Le grimpeur expérimenté et à l'aise qui est "minimaliste" sur les EPI, c'est un peu comme les arbres taillés en porte manteaux...
Si on n'a pas le recul nécessaire, on a tendance à se dire que c'est ça la norme, et c'est là que les moins doués, ou les moins chanceux d'entre nous ont des pépins.

Et comme je disais à un collègue dernièrement : "Les manchettes et la longe [pour le double ancrage systématique], si tu ne les utilises pas pour toi, utilise les au moins pour les autres..." Ceux qui auront ramassé des potes ou des collègues après un accident comprendront sûrement ce dont je veux parler...

La sécu, même si c'est lourd et chiant, c'est partout, tout le temps... ça permet d'avoir plus de chances de voir grandir ses enfants...

C'est sûr...
La notion de risque calculé, je connais... pendant quinze ans, une partie de mon boulot consistait à me trimbaler le plus bas (quelques mètres) et le plus vite possible (un petit millier de km/h), au dessus de tous types de terrains (mer, montagnes, plaines...)
Je prenais un plaisir énorme à faire ça... Dire le contraire serait de l'hypocrisie...
Et le plaisir était là parce que nous nous savions relativement en sécurité (maîtrise des procédures, expertise, solutions de secours en cas de problème, le tout grâce à un entrainement régulier, progressif, et cadré...).

Et nous étions tous conscients que le risque zéro n'existe pas... Contrairement aux apparences, nous n'étions pas des têtes brûlées, chacun connaissait ses limites, et était conscient qu'elles pouvaient varier d'un jour à l'autre. Du coup, ça rend humble, et ça aide pour profiter des plaisirs simples de l'existence, d'où ma devise...

Pour ce qui est de la liberté, vu l'état de l'application des règles de sécurité dans la profession, elle est encore bien là... Après, il faut juste réfléchir... Au risque encouru et à ses conséquences, en regard du plaisir procuré...

Et personnellement, le fait d'avoir deux ancrages distincts quand je suis à poste et que je coupe, n'enlève rien au plaisir que me procurent un petit pendule ou une coupe bien exécutée (surtout quand on envoie du lourd, en démontage, avec une belle rétention!!!)

Et le soir venu, j'ai une banane pas possible à serrer mes filles dans mes bras (même si j'ai parfois du mal à les soulever, à cause de la fatigue...). Parce que même si ça a été chaud, ça s'est bien passé, c'était maîtrisé et calculé... Et en plus, avec un peu de bol, ça recommencera demain, ou après demain...

Et bien j'espère que la greffe prendra... Se débrouiller avec une seule main, ça devient rapidement très lourd... J'ai testé pendant deux mois, j'ai bien cru que j'allais devenir fou!